Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

de la lecture encore et encore

L’affaire de STRASBOURG (mort d’un enfant en 2002 victime d’une chute dans la cage d’ascenseur du quartier de la MEINAU) a été à l’origine de la loi sur la sécurisation des ascenseurs.

Or, depuis trois ans nous disons : dans cette affaire, ce n’est pas l’équipement de l’appareil qui était insuffisant, mais la maintenance qui était mal assurée.

Plus généralement nous disions ceci : " Les ascensoristes entretiennent de plus en plus mal les appareils, d’une part pour éviter de passer trop de temps sur chaque appareil, d’autre part pour facturer des changements de grosses pièces ; les accidents sont dans la plupart du temps le fait des défauts de maintenance ".

Aujourd’hui, le procès en cours contre l’ascensoriste montre que nous avions raison. Le " MONDE " daté du 7 septembre permet de s’en persuader. Voici quelques extraits de l’article :

Ce qui s’est passé n’est pas un accident, c’est tout le contraire, a considéré le Procureur, dénonçant " l’incurie " de la société et " la faute inexcusable " de son agent, Augustin I……. " Cet ascenseur n’était pas entretenu, a-t-il poursuivi. Ce n’est pas moi qui le dis mais le prévenu, qui déclare aux enquêteurs : " Il y avait tellement de pannes sur les 144 machines dont je devais m’occuper que je n’avais pas le temps de tout vérifier "… ".

Et l’article continue :

" Soulignant la responsabilité de la société d’ascenseurs, l’accusation a énuméré une série de " manquements graves " ; formation sommaire du personnel, charges de travail trop lourdes, absence de planning, etc.. ".

Pour sa part, l’avocate du technicien de maintenance a confirmé que son client était en charge de 144 ascenseurs au moment du drame.

"  Il devait à la fois veiller à l’entretien et assurer le dépannage de 144 ascenseurs, mais cela représentait une charge de travail trop importante. Dans la pratique, il ne faisait pratiquement que des dépannages et il n’avait pas le temps de se consacrer à l’entretien courant ".

144 Ascenseurs ! Voilà bien le problème, alors que l’entretien correct d’un ascenseur prend une heure à chaque visite (hors déplacement) et que la " norme " devrait être de l’ordre de 80 ascenseurs par technicien.

Or, la loi DE ROBIEN ne permettra PAS de traiter ces problèmes.

En effet, ce qui est incroyable est ceci :

     

  1. Alors que chacun sait que la maintenance préventive est essentielle, les textes ont ramené les visites annuelles obligatoires de douze à huit !
  2.  

  3. Alors que nous avions obtenu que les contrats incluent des pénalités en cas d’inobservations par l’ascensoriste des obligations de maintenance, les contrats qui sont signés actuellement plafonnent ces pénalités à 5 % par an, soit 100 euros maximum pour un contrat de 2000 euros. Pour 100 euros, l’ascensoriste pourra continuer à ne rien faire ! Nous avons saisi le Ministère du Logement de ce véritable détournement de la nouvelle loi et n’avons - pour le moment - obtenu AUCUNE réponse.
  4.  

  5. Pendant ce temps-là des devis de soit disant " mise en sécurité " des ascenseurs de l’ordre de 40.000 euros, voire 50.000 euros pleuvent sur les copropriétés…

Conclusion :

     

  1. Avec nous, refusez une partie des travaux inutiles et coûteux qu’on veut vous faire voter au prétexte d’une illusoire sécurité.
  2.  

  3. Avec nous, agissez pour obtenir des contrats qui obligent les ascensoristes à faire correctement l’entretien des ascenseurs (voir ici même sous la rubrique ascenseurs tous les articles consacrés aux " nouveaux contrats ") et qui interdisent le plafonnement des pénalités.
Ecrit par sid vicious, le Mardi 25 Octobre 2005, 21:17 dans la rubrique gzo.