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tiré d un site d assosc de copro

Une fois de plus un technicien d’ascenseur a été mortellement blessé (mercredi 12 octobre 2005).

Nul doute que les sociétés d’ascensoristes (dont on va voir qu’elles sont largement responsables de ce type d’accidents) vont utiliser ce drame pour justifier les 8 milliards de travaux concernant la sécurisation des ascenseurs et forcer un peu plus la main des syndics et des copropriétaires.

Or, précisément, ce drame n’est pas dû au fait que cet appareil - par ailleurs très moderne, très sophistiqué et installé dans, les bureaux d’une grande filiale de la Caisse des Dépôts et Consignation - présentait l'un des 17 défauts de sécurité figurant dans le décret du 9 septembre 2004.

Non, ce drame est dû à deux facteurs : la pression exercée sur les techniciens et la surcharge de travail, d’une part ; l’absence de séparation en gaine " pour des raisons d’esthétique " d’autre part.

Il apparaît en effet (extrait d’une information syndicale interne à la société d’ascenseurs) ceci :

Cet immeuble occupé par un client " sensible " exigeant, nécessite des délais d’intervention rapide et des temps réduits d’immobilisation des appareils.

Probablement penché sur le contrepoids de l’appareil en panne, l’ouvrier a été frappé par le contrepoids de l’autre ascenseur et est décédé sur le coup.

Les deux ascenseurs espacés côté contrepoids de seulement quelques centimètres ne possédaient pas de séparation de gaine.

Seule l’exigence de l’esthétique du bâtiment (il s’agit d’ascenseurs panoramiques situés en façades) justifie l’absence de séparation de gaine.

Dans cette configuration, la commande de révision d’un appareil devrait comporter un blocage de l’autre appareil situé dans la même gaine.

Ce nouvel accident mortel met en évidence les risques encourus par les techniciens soumis à la pression des gros clients et des directions d’entreprises ".

Aujourd'hui le vrai problème est, comme chacun le sait, la charge de travail incroyable qui pèse sur chaque technicien et le faible temps qui leur est accordé par leur direction pour qu’ils puissent assurer correctement leur travail de maintenance.

Conséquence : l’entretien préventif n’est pas fait ou mal fait ; les techniciens interviennent de plus en plus en cas de panne dans l’urgence, s’occupent de plus en plus d’appareils et subissent une fatigue accrue qui explique une baisse de vigilance, entraînant des accidents. Et cela n’est qu’un début, sans doute.

Nous reviendrons, en effet, bientôt sur ce sujet et les problèmes de surcharge de travail liée uniquement à un souci de rentabilité maximum ; nous avons eu, en effet des témoignages de salariés qui nous ont fait savoir que, dans certaines agences d’ascensoristes, le nombre d’appareils par technicien pouvait s'élever à 300, alors qu’il était de 80 il y a dix ans et que, au-delà de 120 appareils, les ouvriers sont déjà en surcharge. Nous reviendrons donc prochainement sur ces problèmes dramatiques.

Ecrit par sid vicious, le Mardi 25 Octobre 2005, 21:10 dans la rubrique gzo.